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18Avr/18Off

Les prélèvements en milieux humides

La pêche en eau douce concerne de nombreuses espèces pour lesquelles, au-delà de la zone de prélèvement, un ensemble d’autres milieux jouent un rôle primordial, notamment en tant que zones de reproduction ou d’alimentation. C’est donc le bon fonctionnement de l’ensemble de ces milieux qui revêt un caractère essentiel pour l’expression du bien considéré. De nombreux services, liés notamment à la régulation des débits d’eau, jouent un rôle prépondérant pour l’expression du bien « animaux ». À titre d’exemple, le brochet a un mode de reproduction spécifique lié aux débordements des rivières dans les vallées alluviales. Cette espèce a en effet besoin d’un support végétal pour déposer sa ponte. Les brochetons consomment ensuite du plancton pour se développer avant de devenir piscivores. Au moment de la reproduction, de février à avril, seules les zones de débordement sur prairies permettent de répondre à ces exigences car, à cette époque de l’année, les cours principaux des rivières ne présentent pas de végétation et ne produisent pas en quantité et en qualité le type de plancton nécessaire. Sans débordement des rivières sur les zones de prairies, le brochet ne peut donc pas se reproduire. De plus, c’est la qualité des débordements qui est importante car ils doivent se dérouler à la bonne période mais surtout sur une durée suffisamment longue, environ un mois. La pérennité des prélèvements d’animaux propres aux milieux humides et de la diversité de ceux-ci est tributaire des relations entre les différentes espèces. La présence d’espèces envahissantes peut ainsi entraîner des risques de compétition, de prédation et de transmissions de maladies et parasites qui peuvent, à terme, réduire le niveau de bien. Le cas des écrevisses américaines en est un des exemples les plus probants pour les milieux humides. Celles-ci ont ainsi contaminées les espèces autochtones avec un champignon qui a, in fine, décimé ces populations. Le sandre constitue également un exemple d’espèce pouvant entraîner une diminution de la diversité biologique via la transmission d’un parasite (de type trématode digène). Celui-ci peut ainsi contaminer un grand nombre de poissons (brème, chevesne, gardon, rotengle, barbeau, ablette, goujon et hotu) et provoquer chez eux des lésions qui réduiront leur vitesse de nage et en feront des proies plus faciles pour les carnassiers (Comité national de la pêche professionnelle en eau douce).

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