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19Fév/16Off

Risque zéro ?

A l'occasion d'un séminaire à Budapest la semaine dernière, un intervenant a tenu un discours très intéressant sur le risque. Ce dernier souille en effet notre société depuis des années et a un impact non négligeable sur notre façon d'envisager l'avenir. Il suffit pour s'en convaincre de suivre les médias, qui nous décrivent en permanence l'infinité de risques qui nous guettent: se nourrir avec des légumes farcis de produits nocifs, se promener au soleil, ne pas manger 5 fruits et légumes par jour... L'évaluation de ce qui est risqué ou non ne cesse d‘ailleurs d’évoluer. A tel point que nous sommes paralysés par les risques, qu'il soit question du réchauffement global ou d'un poulet qui a la grippe. Nous piétinons actuellement dans un climat où tout le monde voit des risques pour tout. Bien sûr, cette estimation subjective des risques — tant au niveau de leur probabilité que de leur impact - complique beaucoup la tâche des autorités, étant donné qu'elles sont confrontées à une population qui aspire à un monde sans risque. Tous les risques doivent selon eux être proscrits, que ce soit pour les cyclistes, les personnes âgées, ou les automobilistes. Tous ont le même objectif: le risque zéro, en tout lieu et à tout moment. Le problème, c'est que l’absence de prise de risque nuit à la prospérité. Le risque est pour ainsi dire inscrit dans nos gènes humains : si nos ancêtres avaient eu la même peur du risque, ils n'auraient pu choisir une vie sédentaire. Qu’il s’agisse de révolutions sociales, de progrès médicaux, de succès professionnels ou d'opérations stratégiques, tous sont impossibles sans prise de risque. Ford était par exemple un habitué du risque, puisqu' il avait déjà connu cinq faillites avant de rencontrer le succès dans la production automobile. S'il y a bien un truc que j'ai appris avec les années, c'est que sans des personnes prêtes à prendre des risques, le progrès est impossible. Les idées développées pendant ce séminaire à Budapest ont trouvé un fort écho en moi, car c'est exactement ce à quoi, à mon sens, est confrontée au quotidien une entreprise : au risque. Un risque inévitable pour développer de la richesse. Aujourd’hui encore, les entrepreneurs créent jour après jour de la richesse en prenant des risques, que ce soit en engageant un nouveau travailleur ou en cherchant de nouveaux débouchés hors de nos frontières. Si vous souhaitez approfondir le sujet, allez sur le site de l’organisateur, suivez le lien : http://www.agence-seminaire.fr/seminaires-ailleurs/agence-seminaire-hongrie/agence-seminaire-budapest/

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19Fév/16Off

Révolution politique

La prépondérance, qui irrite, sans les instruire, les deux écoles actives de la révolution et de la politique, constitue, à mes yeux, le symptôme le plus caractéristique de la commune réprobation dont la raison publique, d'après nos grandes expériences contemporaines, tend de plus en plus à frapper définitivement les principes absolus de la doctrine rétrograde et de la doctrine révolutionnaire, malgré l'inévitable contradiction, ci-dessus expliquée, qui néanmoins l'oblige toujours à les employer spéculativement, en s'efforçant de les neutraliser les uns par les autres. Rien ne peut mieux indiquer qu'un tel symptôme la parfaite opportunité actuelle des essais philosophiques destinés à dégager réellement les sociétés modernes de cette orageuse situation, en produisant enfin directement les principes essentiels d'une vraie réorganisation politique. Une semblable élaboration, impraticable sous l'empire, oppressif ou entraînant, de l'une ou de l'autre des deux philosophies antagonistes, n'est devenue possible que depuis qu'une doctrine équivoque, interdisant, par sa nature, toute préoccupation exclusive, a permis de saisir le double caractère fondamental du problème social, dont toutes les faces n'avaient pu jusque alors être simultanément considérées. En même temps, cette doctrine bâtarde sert naturellement de guide à la société actuelle pour maintenir, d'une manière aussi précaire que pénible, mais seule provisoirement possible, l'ordre matériel indispensable à l'accomplissement de cette grande opération philosophique, et sans lequel la transition générale serait radicalement entravée. Tel est le double office, capital quoique nécessairement passager, que remplit aujourd'hui l'école stationnaire, dans la grande évolution finale des sociétés modernes. Peut-être notre faible nature exige-t-elle en effet, afin de développer pleinement cette indispensable influence, que les chefs de cette école se sentent animés d'une confiance absolue dans le triomphe définitif de leur doctrine, bien que cette illusion soit certainement beaucoup moins nécessaire, et par suite moins excusable, que je ne l'ai expliqué envers la doctrine révolutionnaire, où nous l'avons vue strictement inévitable. Mais, quoiqu'il en soit, ce grand service est, en réalité, profondément altéré par une erreur aussi fondamentale, qui tend à consacrer, comme type immuable de l'état social, la misérable transition que nous accomplissons aujourd'hui. Il serait, certes, bien superflu d'insister ici sur l'application spéciale, à cette doctrine intermédiaire, de notre universel critérium logique, fondé sur la considération d'inconséquence. Par la nature d'une telle doctrine, il est évident que l'inconséquence s'y trouve, de toute nécessité, directement érigée en principe, en sorte qu'elle y doit être spontanément encore plus profonde et plus complète que dans les deux doctrines extrêmes. À leur égard, les inconséquences radicales que nous avons ci-dessus indiquées sont seulement le résultat effectif de leur discordance fondamentale avec l'état présent de la civilisation; mais, ici, elles résident immédiatement dans la constitution propre de cet étrange système. La politique stationnaire fait hautement profession de maintenir les bases essentielles du régime ancien, pendant qu'elle entrave radicalement, par un ensemble de précautions méthodiques, ses plus indispensables conditions d'existence réelle. Pareillement, après une solennelle adhésion aux principes généraux de la philosophie révolutionnaire, qui constituent sa seule force logique contre la doctrine rétrograde, elle se hâte d'en prévenir régulièrement l'essor effectif, en suscitant à leur application journalière des obstacles péniblement institués. En un mot, cette politique, si fièrement dédaigneuse des utopies, se propose directement aujourd'hui la plus chimérique de toutes les utopies, en voulant fixer la société dans une situation contradictoire entre la rétrogradation et la régénération, par une vaine pondération mutuelle entre l'instinct de l'ordre et celui du progrès. Ne possédant aucun principe propre, elle est uniquement alimentée par les emprunts antipathiques qu'elle fait simultanément aux deux doctrines antagonistes. Tout en reconnaissant l'inaptitude fondamentale de chacune d'elles à diriger convenablement la société actuelle, sa conclusion finale consiste à les y appliquer de concert. Sans doute, une telle théorie sert utilement à la raison publique d'organe provisoire pour empêcher la dangereuse prépondérance absolue de l'une ou de l'autre philosophie; mais, par une nécessité non moins évidente, elle tend directement à prolonger, autant que possible, leur double existence, première base indispensable de l'action oscillatoire qui la caractérise. Ainsi, cette doctrine mixte, qui, considérée dans sa propre destination transitoire, concourt, par une influence nécessaire, ci-dessus expliquée, à préparer les voies définitives de la réorganisation sociale, constitue, au contraire, quand on l'envisage comme finale, un obstacle direct à cette réorganisation, soit en faisant méconnaître sa véritable nature, soit en tendant à perpétuer sans cesse les deux philosophies opposées qui l'entravent également aujourd'hui. Pourrions-nous espérer aucune vraie solution du double problème social, par une doctrine alternativement conduite, dans son application journalière, à consacrer systématiquement le désordre au nom du progrès, et la rétrogradation, ou une équivalente immobilité, au nom de l'ordre?

19Fév/16Off

Pour Sarko, encore plus d’efforts

Nicolas Sarkozy a profité d'un meeting de soutien à Valérie Pécresse, candidate du parti Les Républicains aux élections régionales en Île-de-France, pour évoquer la future primaire de 2016 et s'imaginer à nouveau président de la République. Nicolas Sarkozy aura vraiment tout mis en oeuvre pour faire parler de lui ce dimanche. Alors qu'il était déjà arrivé en retard au meeting de Valérie Pécresse dans la matinée, une manière pour lui de se différencier des autres ténors de sa formation politique, le président du parti Les Républicains, a dépassé le simple cadre des élections régionales en prenant la parole pour conclure le meeting. "On commencera l'année suivante avec beaucoup d'appétit", a-t-il prévenu, après avoir affirmé qu'il voulait "l'alternance aux régionales". "Je ne crois pas possible de réformer notre pays, il faut le refonder", a également lancé l'ex-chef de l'État devant environ 4000 personnes rassemblées au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne, où il a été chaleureusement applaudi. Au premier rang avaient pris place, outre Valérie Pécresse, les principaux ténors de la droite et du centre: les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon, l'ancien ministre Bruno Le Maire, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, et la vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez. "La réforme sera digérée par nos administrations. La gravité de la situation est telle que nous allons devoir faire un effort d'une ampleur inégalée. En 1958, le général De Gaulle s'est retrouvé dans une situation où il fallait réinventer des institutions, réinventer une monnaie, réinventer un projet. Nous allons nous retrouver dans cette situation-là", a-t-il affirmé. "On aura besoin de la solidité de chacun d'entre vous. Il ne faudra pas se faire de procès entre nous", a-t-il ajouté, à l'adresse de ses concurrents à la primaire de novembre 2016, et pour laquelle il ne devrait pas déclarer sa candidature avant le mois de septembre 2016. "Il va falloir prendre des décisions, chambouler très fort la France. L'échec de François Hollande était inscrit dans le mensonge de sa campagne de 2012", a-t-il affirmé, anticipant un éventuel retour de son camp au pouvoir en 2017. Mais "les mêmes causes produiraient pour nous les mêmes effets", a-t-il également mis en garde. Pour Nicolas Sarkozy, son parti devra "affronter ce que nous n'aimons pas faire: la pensée unique, le contexte médiatique". "Il va falloir réconcilier la France avec le travail, l'effort, le mérite", a-t-il dit, réitérant ainsi des leitmotivs de sa campagne perdue de 2012.

15Fév/16Off

L’actu sur le pouce

Je suis souvent l'actualité. Mes nombreux déplacements professionnels font que les heures creuses sont nombreuses, que ce soit en avion, en train ou en voiture. La plus grande partie du temps, j'en profite pour travailler et avancer sur mes dossiers. Mais pas tout le temps. Et ces temps de latence, je les consacre  à éplucher l'actualité. J'y réagis souvent, mais garde la plupart du temps mes pensées pour moi. Parce que ça ne se fait tout simplement pas de réveiller son voisin de siège pour faire part de ses réactions face à l'actualité. Surtout quand ce voisin est un parfait inconnu.

Du coup, je crée ce blog pour y noter mes pensées et mes réactions à chaud. Non pour qu'elles fassent le tour du monde, simplement pour qu'elles ne soient pas perdues. Enfin, si elles font le tour du monde et intéressent d'autres personnes qui partagent ma façon de voir le monde, je n'ai rien contre non plus. 😉

Vu que mes voyages se font par périodes, je ne publierai sans doute pas de manière très régulière. Mais je manquerai pas de combler ces longues heures de voyage en revenant faire un petit tour sur le pouce, pour partager avec vous mes pensées, mes coups de gueule et coups de coeur.  A bientôt, donc ! 🙂