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11Juil/16Off

Exemplarité Islandaise

Nous pourrions nous demander si certaines activités économiques ne pourraient pas nuire à terme à l'environnement et au cadre naturel auxquels -la délégation a pu le constater- les Islandais sont particulièrement attachés. Nous avons ainsi posé la question de l'impact négatif sur l’environnement de l'industrie de l'aluminium. En effet, en juillet 2006, la population islandaise a vivement marqué son opposition à la construction d’un ensemble de barrages destinés à approvisionner en énergie hydroélectrique une fonderie d’aluminium qui appartient à la compagnie américaine Alcoa. Nos interlocuteurs ont tenu à nous rassurer sur ce point précis. Reconnaissant que la production d'aluminium pouvait avoir des conséquences en termes de rejets polluants, ils nous ont rappelé que la production d'aluminium, en termes de rejets de dioxyde de carbone, restait l’un des meilleurs choix pour l’Islande. À la différence de ce que l'on constate dans les complexes industriels de production d'aluminium d'Asie du Sud-Est et d'Amérique du Sud, l'essentiel de l'électricité est fourni par des énergies renouvelables, ce qui limite grandement les rejets de dioxyde de carbone.Parmi les questions que nous avons souhaité poser à nos interlocuteurs se trouve celle d'une éventuelle intégration de l'Islande au sein de l'Union européenne. À l'instar de la Norvège et du Danemark, l'Islande ne semble pas éprouver le besoin d’adhérer à l’Union européenne. Trois facteurs peuvent le justifier : la crainte de la perte de l’identité, le refus de voir la pêche communautarisée et les bons résultats économiques. Ainsi, selon un récent sondage, 55% des Islandais sont contre l’adhésion de leur pays à l’UE. Preuve que la question de l'intégration à l'Union européenne n'est pas une priorité pour les Islandais, nos interlocuteurs ont précisé que lors de la campagne législative de 2007, aucun des principaux partis au pouvoir n'avait l'intention de faire campagne sur l’intégration de l’Islande à l’Union européenne. Pourtant, la fluctuation de la couronne islandaise pénalise les entreprises islandaises et une partie de la communauté d’affaire tente de se détourner de la couronne. Ainsi, les entreprises qui ont acquis de solides positions en Europe en investissant dans le capital ou en rachetant totalement des entreprises européennes, libellent une part importante de leurs revenus en euros. De plus, un nombre croissant d’entreprises souhaite adopter l’euro comme monnaie pour les activités comptables et financières. Outre une généralisation de telles pratiques, quatre autres éléments pourraient relancer le débat sur l’adhésion de l’UE : une adhésion de la Norvège, le devenir des relations de défense avec les USA, le pragmatisme islandais et le spectre de la crise financière. Source: http://www.agence-seminaire-islande.fr

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